Jean-François Mollière, Le Plateau des Capucins en travaux, avril 2015.

Le Plateau des Capucins de Brest doit son nom au couvent établi à cet endroit au 17e siècle. Les bâtiments des moines furent confisqués à la Révolution française (en 1791), puis le plateau attribué à la Marine impériale. Au milieu du 19e siècle, les bâtiments actuels furent construits pour abriter des ateliers de construction de bateaux militaires. Ces ateliers restèrent en fonction jusqu’à la fin du 20e siècle. Leur fermeture en 2004 ouvrit des horizons nouveaux pour le développement de la ville de Brest qui se porta acquéreur de ce site à haut potentiel.

Une période de travaux importants s’ensuivit, menés selon le plan guide général de Bruno Fortier. Cette photographie montre des grues au-dessus de façades imposantes dont l’esthétique industrielle ne laisse aucun doute sur leur caractère.

Les Ateliers des Capucins ouvrirent leurs portes au public en 2016 et le lieu fut immédiatement adopté par les Brestois. Les bâtiments restaurés avec respect pour l’histoire du lieu peuvent se targuer d’être la plus grande place publique d’Europe, ce qui est très appréciable dans une ville où la pluie s’invite souvent. La Place des Machines (4 000 m2) est un espace généreux où les trottinettes et skates des enfants ont leur droit de passage lorsqu’elle n’est pas occupée par les événements de grande envergure (festivals, foires, séances de projection de films, défilés de mode…). Elle est bordée d’une médiathèque, d’un cinéma, d’un espace d’escalade et d’autres équipements. Des expositions (comme la nôtre !) y prennent place. Quelques boutiques, cafés et restaurants complètent l’ensemble, qui cherche encore à parfaire son identité.

Un téléphérique urbain au-dessus la Penfeld relie les Ateliers des Capucins à la ville reconstruite pour élargir le centre-ville et matérialiser ainsi un nouveau cœur de métropole.

Sonia de Puineuf